Live report du concert à Marmande (Festival GAROROCK) 09/04/11

Le concert commence à l'heure, MIYAVI ne se fait pas trop attendre. Il débarque sur le côté gauche de la scène (pour le public) avec sa guitare en main. Contrairement à ses styles extravagants, ce soir-là le jeune homme adopte une tenue plus soft et sombre : il est vêtu tout de noir. Il commence alors à jouer quelques accords de la chanson WHAT'S MY NAME? et les fans présents hurlent son nom en entrainant avec eux les curieux venus voir qui est cet artiste Japonais. Le début du show semble bien parti et cette première chanson plait.
MIYAVI enchaine donc avec UNIVERSE qui crée un pogo au milieu du public. Malgré cela le guitariste ne se stoppe pas et parvient à terminer sa chanson avec des fans toujours vivants.
Avant de poursuivre son spectacle, il joue quelques secondes avec son batteur, dénommé BoBo, et se présente en disant « I'm MIYAVI, from Tokyo » pour amener la troisième chanson : SURVIVE. Sur celle-ci, on voit que le Japonais s'éclate, il n'hésite pas à se décoiffer, à faire bouger son public et à se déchainer autant sur sa guitare que sur la scène.
C'est alors qu'une musique inédite s'ajoute aux précédentes, il s'agit de HELL NO. Elle est dans la même lignée que sa consoeur et on sent le public vraiment impliqué et à fond dans ce que leur propose MIYAVI. Ce dernier scande de nombreuses fois « NO NO NO !! » et tout le monde se déchaine avec lui. CHASE, une deuxième inédite, apparaît alors à son tour. Elle ne calme pas la foule en délire, au contraire, elle l'épuise totalement.
Vient donc la fameuse CHILLIN' CHILLIN' MONEY BLUE$, qui, comme son nom l'indique, est assez blues par rapport aux autres musiques de l'artiste. Le garçon enregistre un son de guitare par-dessus lequel il joue d'autres accords. Il offre également un solo époustouflant sur lequel il se laisse tomber au sol en jouant à l'instar d'une véritable rock star !
Après cet instant de repos, BOOM-HAH-BOOM-HAH-HAH pointe son nez. Dès son annonce, les fans des premiers rangs lèvent les bras et commencent à frapper dans leurs mains tel que MIYAVI leurs montre. Dans le chapiteau, l'ambiance est bien installée et des BOOM et des HAH résonnent de partout.
Ensuite, le musicien prend un moment pour parler du terrible tremblement de terre qui s'est passé au Japon. Il raconte que sa famille et ses amis sont en sécurité, il parle également de l'environnement et il demande à toute la salle de fermer les yeux et de prier pour son pays durant quelques secondes. Pas un bruit gâche ce silence profond et sincère, tout le monde a été correct et a respecté le chanteur. Ce dernier lance un « merci beaucoup » puis annonce sa chanson GRAVITY qui est en parfaite continuité de cet instant de recueillement et d'espoir pour l'archipel nippon. Les dernières paroles de la chanson fendent l'air comme des lames de rasoir, le brun crie « She's crying crying, she's crying crying » d'une voix bouleversée.
MIYAVI se ressaisit tout de même et offre trois autres chansons inédites : JUSTICE, FEEL THE MUSIC et SALVATION.
Le concert se clôture sur la chanson FUTURISTIC LOVE qui est assez électro. En effet, le musicien a acquit une pédale de distorsions, il reprend donc la technique de CHILLIN' CHILLIN' MONEY BLUE$ et fait danser le public. Cette composition semble représenter beaucoup de choses pour l'artiste. Il affirme que, malgré toutes les différences (race, genre, génération, nation, histoire, culture, langage, religion), on peut être unis, on peut former un tout.
La musique dure une dizaine de minutes pendant lesquelles MIYAVI fait bouger son public plus que jamais ! Le guitariste remercie tout le monde, salue puis quitte royalement la scène.
Quelques fans fidèles et encore affamés cherchent un rappel, mais MIYAVI ne reviendra pas, du moins, pas ce soir-là.